CES 2020 – Jour 2 (Delta Airlines : le parcours client sur mesure, l’innovation à l’endroit le moins attendu)

Couverture article du CES

Direction Las Vegas Convention Center (LVCC pour les gens du milieu). Aujourd’hui, nous allons visiter le stand des gros constructeurs de produits High-tech, de drones et de robots.

Les grandes marques n’ont pas de demi-mesure lorsqu’il s’agit de la scénographie de leurs stands au CES et il y a tout l’espace à Las Vegas. Au fil des ans, on a vu les modes changer pour aller de la démo technique (souvent un peu moche) aux démos esthétiques (souvent peu techniques) pour terminer par la démo expérience (bienvenue dans l’ère user centric).

Alors à ce phénomène, deux choses :

  1. on est bien contents parce qu’on est sur place et que chaque visite devient incontournable
  2. mais c’est quand même de plus en plus difficile de vous restituer ce qu’on vit au CES

Entrés dans le hall, nous traversons des tonnes de rangées d’écrans 4k/8k/Transparents/Sous vide/Oled/Qled/Souples (même pliables en quatre). Parmi les Sony, Panasonic, LG, Samsung & co., cette année, on tombe sur un intrus. Il s’agit de Delta Air Lines ! L’ovni qui vient de nulle part.

La compagnie aérienne est venue en force au CES pour présenter au monde entier sa Parallel Technology Experience. Nous avons essayé de voir la démo le premier jour, impossible tellement la foule se massait devant l’entrée. Rassurez-vous, le lab 303 a quand même réussi à se faufiler pour faire partie des 100 premiers chanceux (mondiaux, on pose ça ici) à voir la démo.

Comme nous l’avons écrit plus haut, pas évident à filmer sans matériel particulier. Nous allons donc vous restituer tout ça avec quelques images et avec un bon storytelling.

Nous attendons de pouvoir entrer dans l’énorme cube Delta Air Lines aux allures de labyrinthe pour découvrir la tant attendue expérience. Après un moment d’attente, nous entrons et arrivons devant une borne d’enregistrement. L’expérience commence à l’achat du billet. Nous sommes quatre à nous lancer dans le processus de réservation d’une place dans le prochain avion. L’interface nous demande d’entrer un prénom, une destination et la langue pour l’affichage. Et hop, un billet façon ticket de caisse sort d’une petite borne, à la différence que, sur mon ticket, il y a un QRcode.

Mon billet d’avion avec QRcode – © lab303

Nous pénétrons dans la première partie du parcours, une gentille hôtesse nous fait avancer dans un grand espace, un peu comme dans un jeu télévisé, il y a 4 pupitres, tous disposés devant le même écran géant. Avec mon imagination fertile de Parisien, je suis devant le pupitre qui porte une statuette de la Tour Eiffel. L’écran m’affiche une image de la Dame de Fer sur fond rose, rien de bien nouveau jusqu’ici, mais en demandant à mon voisin (qui se tient devant une statuette de bonzaï) ce qu’il perçoit à l’écran, il m’explique qu’il est en train d’observer tout autre chose, une image de Tokyo.

Ahah, qu’est-ce qu’il dit lui ?

A ce moment, on échange nos places pour constater qu’en se positionnant à chaque pupitre un message différent apparaît. Cet écran est capable d’afficher plusieurs informations en fonction de la position de celui qui le regarde.

Nous sommes ensuite invités à nous rendre dans le fond de la pièce pour mieux comprendre la magie technologie. En me retournant, je me retrouve face à 12 miroirs fixés directement face aux écrans, une inclinaison différente pour chacun.

« Le truc » de l’illusionniste révélé : Il y a 12 vidéos qui jouent en simultané sur un seul écran. Ci-après, une photo des 12 scènes visibles sur cet écran en fonction de votre position.

Ici, les 12 scènes visibles sur l’écran en fonction de votre position dans la salle.© lab303

L’expérience ne s’arrête pas là, on passe de la présentation à la mise en situation réelle avec nos billets d’avion. Nous scannons notre coupon. En simultané, la caméra intégrée au dispositif est en train d’associer notre silhouette aux données qu’il collecte. Aucune reconnaissance faciale à l’horizon, juste la silhouette. Au bout du petit couloir, un hall et à nouveau, un écran, comme dans un vrai aéroport. La différence avec l’expérience précédente réside dans le message d’accueil, entièrement personnalisé pour chaque visiteur, dans sa langue avec les indications ciblées pour chacun. Et là, plus de blagues, à quatre, on a beau se déplacer dans tous les sens, vite ou pas, on ne perçoit rien d’autre que les infos qui nous sont dédiées.

FOU.

© Airboyd

Le système est capable de gérer un affichage pour 100 personnes en simultané (le doute nous habite sur ce chiffre, mais attendons de voir).

Après cette claque, encore un peu sonnés, un monsieur tout sourire nous observe, c’est Albert Ng, l’inventeur : « Je viens ici pour voir la réaction des gens et c’est très motivant !« . Merci Albert, on est scotchés.

Je repars, avec des dizaines de cas d’usage en tête pour le retail, l’industrie, le transport… C’est sans fin.

Pour ma part, il s’agit de la technologie la plus importante que j’ai pu voir au CES, et j’attends la diffusion publique avec impatience pour commencer à la tester et imaginer plein de façon d’intégrer les possibilités que cette techno nous offre à des cas d’usages pour mes clients.

Voir la démo en action : https://www.youtube.com/watch?v=ptXTSuMkuvA